Le château de Keriolet

Le château de Keriolet se trouve sur les hauteurs de Concarneau à 5mn de la ville close. D’architecture néo-gothique, ce joyau du XIXème a abrité les destins atypiques de la princesse Zénaïde Narischkine Youssoupoff et de son mari le comte Charles de Chauveau.
A son origine, le manoir de Keriolet datant du début du XIIIe siècle, fût remanié par l’architecte diocésien Joseph Bigot à la demande de la princesse pour son jeune époux le comte de Chauveau à Concarneau.
Bien que de 20 ans son aînée, elle fût conquise par ce roturier. Eprise,elle lui acheta deux titres de noblesse pour l’aider dans ses ambitions politiques . Il devient comte de Chauveau et marquis de Serre.

Le comte décède en 1889, d’une crise cardiaque. La princesse ne reste pas vivre à Keriolet et retourne s’installer dans son hôtel particulier parisien où elle s’éteint en 1893 à plus de 90 ans.
Au XXème siècle, le château de Keriolet a connu plusieurs propriétaires dont l’arrière petit-fils de la princesse, Félix Youssoupov, célèbre pour avoir participé à l’assassinat de Raspoutine. Tous le conduirent à la ruine.
Depuis 1988, le château de Keriolet connaît une belle restauration. Il est inscrit à l’inventaire des monuments historiques.
Sa devise : « Toujours et quand même »

La façade sud

Sur un domaine planté de chênes, cette façade face à la mer et aux îles Glénan, resplendit. Amoureuse de la région, la princesse multiplie les symboles rappelant l’histoire et la tradition bretonnes. Le visiteur peut découvrir un couple de bretons en costumes traditionnels, des pattes d’hermine, symboles du nationalisme breton,

des fleurs de lys qui rappellent l’attachement du comte à la royauté. Une statue en granit de la duchesse Anne de Bretagne s’érige à côté de celle de Charles VIII. Louis XII à cheval trône au dessus de l’entrée de la salle des Gardes.

La salle des Gardes

La salle des Gardes était la salle de bal où la princesse organisait de grandes réceptions. La cheminée (classée) est en pierre de Kersanton, un granit volcanique au grain très fin qui se prête volontiers à la sculpture.

Au dessus de la cheminée trône un chevalier représentant le comte et derrière lui son arbre généalogique qui le relie à la fine fleur de l’aristocratie française. Sur les murs exposés au nord, quatre vitraux représentent le comte dans différentes situations.

La salle d’armes

Cette salle a été entièrement restauré dans un style médiéval. Elle porte bien son nom car les armes y étaient entreposées. Un banc d’église du XVIème siècle y a trouvé toute sa place.

Le salon

Le salon était la pièce préférée de la princesse car plein sud donc facile à chauffer. Elle y entreposait toutes ses merveilleuses collections: porcelaines de Chine, tapisseries, faïences, terres cuites… Cette pièce, elle aussi restaurée, retrouve tout ses fastes d’antan.

La salle à manger

La salle à manger, complètement restaurée, plafond à fleurs de lys et pattes d’hermine est actuellement meublé en salon chinois.

La cuisine

La cuisine a été miraculeusement épargnée par les pilleurs. Les murs sont couverts de faïence de Desvres, petite ville du nord de la France. Chaque carreau est peint à la main.

C’était le lieu où l’on cuisinait dans le grand four, appelé potager ainsi que dans la cheminée et le petit four à pain.

La cour intérieure

La cour intérieure représente le caractère fantasque de la princesse Zenaïde par sa succession de style architecturaux. L’aile ouest est médiévale.

Une partie de l’aile nord est Renaissance et du côté de la salle des Gardes, le néo-gothique éclectique prend toute son ampleur

La crypte

la crypte est la chaufferie du château. Grâce à trois poêles, le château avait déjà à l’époque, un système de chauffage au sol. Les conduits passaient sous les planchers et l’air chaud par des grilles fixées au sol. Un système révolutionnaire pour l’époque qui permettait de bien vivre dans l’ensemble du château.

Le château de Keriolet à Concarneau permet de découvrir nombre d’anecdotes, de détails architecturaux et de surprises…

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Château de Keriolet

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